Le système de télégestion de l’éclairage de la ville de Clermont-Ferrand est unique en France. Installé depuis 2014, il permet de suivre en temps réel le fonctionnement des 17 000 points lumineux de la ville, de faire des économies importantes d’énergie (30 à 35 % grâce à la diminution de l’intensité de l’éclairage) et de détecter rapidement des pannes des installations. Un compte rendu de la nuit écoulée est consulté par un agent tous les matins.
À l’aide de quelque 220 armoires électriques, le logiciel, relié à Google Maps, permet de régler l’intensité et l’horaire choisi à l’avance pour chaque point lumineux et de connaître son état. Dans la majeure partie de la ville, l’intensité de l’éclairage a été diminuée de 50 %, voire plus dans certaines zones (par exemple les zones industrielles) sans que les citadins s’en soient aperçus. Une expérimentation est en cours à l’entrée du quartier des Vergnes, sur une piste cyclable et le trottoir. L’intensité y est réduite à 10 % jusqu’à l’apparition d’un usager, où l’éclairage redevient normal. Ce changement se fait instantanément grâce à la technologie LED.
De plus, les anciennes ampoules sont progressivement remplacées par des LED, ce qui représente un total de 1 000 LED installées sur Clermont-Ferrand.
Pour y arriver, il a fallu un investissement de près de 4,5 millions d’euros amortissable sur huit ans grâce aux économies d’énergie. L’expérience de Clermont-Ferrand intéresse non seulement les villes françaises, mais aussi celles de l’Europe de l’Est ou du Mexique.