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20 000 éoliennes dans les 30 prochaines années selon DNV !

Va-t-on vers les beaux jours de l’éolien flottant ? Oui, mais si l’on évoque le secteur des énergies marines, les éoliennes flottantes doivent atteindre le chiffre symbolique de 20 000 éoliennes d’ici 2050 et 60 % des professionnels de l’industrie éolienne pensent que l’éolien offshore flottant sera totalement commercialisé sans subventions d’ici 2035.

Les éoliennes flottantes doivent permettre de s’éloigner du littoral, peuvent être installées au-delà de 70 mètres de profondeur jusqu’à 300 mètres. Elle permettent de s’affranchir en partie de zones où de multiples usages comme le transport maritime, la pêche, la plaisance, la défense… occupent déjà ces espaces et de bénéficier de conditions de vent encore améliorées.

Cette perspective que procure l’utilisation d’un espace maritime élargi, voire au-delà des zones économiques exclusives, pourrait permettre de produire de l’énergie renouvelable alors que le monde est face à l’obligation de s’affranchir des énergies fossiles, de ses émissions de gaz à effet de serre et, naturellement, des conflits économiques et politiques, tout en conservant à l’esprit que la sobriété énergétique doit être un maître mot.

Une nouvelle filière se met en place en France et dans le monde

La France tient une place privilégiée qu’elle doit conserver. Deux appels d’offres pour 4 fermes commerciales vont être lancés. Tout d’abord celui de Bretagne Sud qui devrait être annoncé avant la fin mars 2023 et qui sera au cœur de la manifestation Navexpo, se tenant à Lorient mi-mars. Et ensuite celui de la Méditerranée qui devrait coïncider avec WindEurope fin avril à Copenhague ou FOWT début mai à Nantes. 

En effet, il y a urgence, car des retards ont été pris sur les délais initialement prévus, et la plupart des pays européens ont les mêmes ambitions, ce qui aura fatalement un impact sur les moyens de construction des éoliennes et des flotteurs dans les usines européennes, comme sur les surfaces d’occupation portuaire et les navires d’installation pour les ancrages ou les câbles par exemple, sans oublier naturellement les compétences humaines.

Où en sommes-nous ? Passage en revue de quelques enjeux financiers

L’industrie éolienne offshore flottante en est à ses premiers stades de développement mais doit connaître une croissance rapide, avec une commercialisation complète possible dans un peu plus d’une décennie, rappelle la récente enquête de DNV. 

Cependant, l’industrie est confrontée à des défis, notamment un manque d’infrastructures portuaires et de manutentionnaires d’ancres, des coûts élevés, ainsi qu’une multiplication de concepts différents pour les flotteurs qui rendent la normalisation difficile.

Pour Bretagne Sud

Le 14 février dernier, la Commission européenne a autorisé la France à soutenir à hauteur de 2,08 Mds € le lauréat de l’appel d’offres du parc éolien flottant de Bretagne Sud. Cette annonce devrait permettre à l’État français d’annoncer prochainement l’appel d’offres AO5 puis le lauréat courant printemps 2023. Cette mesure s’appliquera pendant 20 ans à partir de 2028.

Le 27 septembre 2022, les ministres avaient précisé que, du fait de l’implantation du parc sur le domaine public maritime, le développeur éolien qui sera lauréat de l’appel d’offres devra s’acquitter de la taxe éolienne en mer qui devrait représenter plus de 4 millions d’euros par an pendant toute la durée d’exploitation du parc, répartis entre les communes littorales (50 %) (Ndrl : la répartition pourrait évoluer dans le cadre de la loi de finances), les comités des pêches (35 %), l’OFB (10 %) et les sauveteurs en mer (5 %). La concertation continue par ailleurs sur le projet, menée par l’État et RTE, et sous l’égide des garants nommés par la Commission nationale du débat public. La mise en service du parc est envisagée en 2030. Il permettra de produire l’électricité nécessaire aux besoins d’environ 450 000 habitants.

Pour les projets en Méditerranée

La Banque européenne d’investissements cofinancera avec le soutien de la Commission européenne la construction des 3 fermes pilotes flottantes en Méditerranée : Provence Grand Large d’EDF Renouvelables pour le premier d’entre eux, et garantis, pour les deux autres Eolmed (Qair, TotalEnergies et BW Ideol) et Eoliennes Flottantes du Golfe du Lion EFGL (Ocean Winds et la Banque des Territoires), par le Fonds européen pour les investissements stratégiques FEIS.  

Photo ci-dessus : Projet BayWa r.e. au large de la côte de Viana do Castelo au Portugal.

Article de la rédaction d’energiesdelamer.eu//MerVeille Énergie.

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