Biogaz Vallée est depuis sa création le réseau des professionnels qui veulent développer le marché des biogaz. Concentrée à l’origine sur le déploiement de la filière méthanisation, toujours au cœur des enjeux, l’association se redéploie et élargit son périmètre à la gazéification hydrothermale et au CO2 biogénique.
L’association Biogaz Vallée franchit une nouvelle étape dans son développement, annoncée par son président Jean-Philippe Burtin qui souhaitait élargir l’association à l’ensemble des gaz renouvelables et bas carbone, ainsi qu’à travers une nouvelle identité visuelle. Historiquement centrée sur la méthanisation, elle s’élargit aujourd’hui à de nouveaux marchés, avec la création de trois pôles d’activités distincts : méthanisation, gazéification hydrothermale (GH) et CO2 biogénique. Cette structuration vise à accompagner l’émergence de filières encore en construction.
De la méthanisation à la gazéification hydrothermale
La méthanisation reste le socle historique de Biogaz Vallée. Mais pour assurer la croissance du secteur et anticiper l’évolution des besoins, l’association a choisi d’élargir son spectre.
Le pôle « Gazéification hydrothermale » est né d’un rapprochement avec NaTran, qui portait jusque-là un groupe de travail « Gazéification hydrothermale » ad hoc, avec la volonté de créer une structure capable de développer ce marché. Pour Biogaz Vallée, cette ouverture correspond à un besoin clairement identifié par les acteurs. « Nous avons expérimenté une première collaboration en travaillant côte à côte sur des Salons. Cela nous a permis d’apprendre à nous connaître et de décider d’aller plus loin », explique Grégory Lannou, directeur de Biogaz Vallée. Robert Muhlke, pilote de ce GT, a donc rejoint Biogaz Vallée et prendra la direction du nouveau pôle. Un second recrutement GH est en cours pour renforcer l’équipe avec un profil polyvalent, à la fois technique et opérationnel. La démarche vise aussi à élargir le spectre des partenaires. Le monde agricole, les industriels et les développeurs de projets sont déjà mobilisés autour de la méthanisation. Ils pourront désormais trouver au sein de Biogaz Vallée un appui structurant pour explorer d’autres technologies et marchés.
Dynamique collective du bioCO2
Le pôle CO2 biogénique se structure également. Il est porté par la participation, en tant que coordinateur, de Biogaz Vallée au GECO2 (Groupe d’experts CO2 biogénique) : un projet sur financements régionaux et européens piloté par MD CO2 et qui réunit Keon, GRDF, ATEE Club Biogaz, ENSAIA et AMGE. Il a pour ambition de poser les bases d’une véritable filière française du CO2 renouvelable. Objectif : fédérer les acteurs de la chaîne de valeur afin de développer la filière et le marché, y compris dans ses débouchés alimentaires ou non. Un chargé de mission CO2 biogénique sera recruté au sein de Biogaz Vallée pour coordonner le projet.
Le parallèle avec le groupe de travail GH est éclairant : ce travail préliminaire de mise en réseau et d’animation est désormais élargi au CO2 biogénique, avec l’ambition de faire émerger en trois ans une filière structurée.
Cap sur les nouvelles filières
Avec une équipe qui comptera à terme six permanents, Biogaz Vallée entend rester un acteur central du déploiement économique des gaz renouvelables. « La méthanisation demeure notre base, mais nous devons aussi développer des relais de croissance. L’excellence acquise sur ce socle doit être déployée sur les autres filières », insiste Grégory Lannou.
La mutation de Biogaz Vallée illustre bien l’évolution actuelle du secteur : dépasser le cadre historique de la méthanisation pour s’inscrire dans une approche intégrée des gaz renouvelables, au service de la souveraineté énergétique et de la décarbonation des usages.
Cette nouvelle organisation sera présentée officiellement lors de Pollutec 2025. Sur un stand de 33 m², Biogaz Vallée affichera sa nouvelle identité graphique, comprenant de nouveaux visuels et trois banques d’accueil dédiées à chaque pôle d’activité, ainsi qu’une programmation riche de 15 conférences, dont 8 totalement ou partiellement consacrées aux filières GH et CO2 biogénique.



























