Après un DUT en « Génie biologique » puis une école d’ingénieur option « Biotechnologies de l’industrie de l’environnement », Manon Colas a rejoint Bio-Valo en tant qu’ingénieure technique. Elle nous raconte son parcours et son quotidien.
Une visite déterminante
Dans le cadre de la dernière année d’école d’ingénieur à Polytech, nous avons visité une unité de méthanisation. Ce fut pour moi une sorte de révélation car j’y ai découvert un métier qui allie travail de terrain et études variées. Le concept d’économie circulaire grâce à la valorisation de matières issues d’exploitations agricoles voisines pour produire une énergie renouvelable locale et des engrais pour les cultures m’a beaucoup plu. J’ai ensuite eu quelques expériences professionnelles dans le secteur de l’environnement puis c’est finalement un de mes enseignants de l’école, Pierre Fontanille, aussi fondateur et président de Bio-Valo, qui m’a donné ma chance au sein de cette entreprise.
Pas de place pour la routine
Ma principale mission consiste à contribuer à l’exploitation et au suivi biologique d’une unité de méthanisation pour laquelle Bio-Valo est prestataire. Il s’agit de gérer le stock d’intrants disponibles sur l’installation, d’établir la ration quotidienne du digesteur pour obtenir une production de biogaz optimale, surveiller les analyses biologiques et identifier les dérives éventuelles. Je travaille en collaboration avec l’équipe technique afin de garantir la meilleure production de biogaz journalière.
Un autre aspect de mon métier consiste à améliorer et optimiser le procédé. Il faut aussi effectuer des réglages récurrents afin de maximiser l’introduction de gisements. De plus, je dois être créative pour trouver des alternatives lors de casses ou de pannes afin de maintenir la production au maximum en toutes circonstances. Il faut savoir gérer les imprévus, aucune journée ne ressemble à une autre.
J’anime également des formations sur le suivi biologique lors des sessions organisées plusieurs fois par an par Bio-Valo. Ces formations accueillent un public varié (futurs exploitants d’unités de méthanisation, agriculteurs-méthaniseurs, collectivités, bureaux d’études et constructeurs) et ont pour objectif de transmettre les connaissances essentielles sur les principaux indicateurs biologiques en méthanisation, les risques de dysfonctionnement et les solutions existantes.
Enfin, je suis responsable de toute la partie logistique et organisationnelle des analyses réalisées au sein du laboratoire interne de Bio-Valo et travaille également en collaboration avec mes collègues sur différentes études telles que la certification durabilité RED II, ou la mise en conformité de sites.
De nombreux défis à relever !
L’évolution de la filière entraîne des adaptations au sein des installations de méthanisation. Étant sur le terrain en permanence, je connais les efforts que doivent fournir les exploitants pour répondre à ces exigences. Un réel travail d’accompagnement est nécessaire, lequel nécessite une veille et une formation continue dans notre métier. Pour les agriculteurs qui souhaitent se lancer, il faut avoir conscience que c’est une aventure qui prend du temps et demande beaucoup d’investissement. Mais à partir du moment où l’on est motivé, investi et rigoureux, c’est une aventure enrichissante sous tous les aspects !