En novembre 2025, l’ATEP publie les résultats d’une enquête inédite réalisée avec InfoPro Digital Études, auprès de 223 élus et agents de collectivités locales, et de 1 000 Français représentatifs.
L’objectif ? Mesurer l’état d’esprit des collectivités face aux défis de l’eau — assainissement, eaux pluviales, eaux non conventionnelles — et évaluer s’ils envisagent de passer de l’intention à l’action.
Le résultat est clair : 96 % des collectivités considèrent la gestion de l’eau comme une priorité absolue.
Ce taux élevé illustre une prise de conscience généralisée, dans un contexte marqué par l’urgence climatique, les sécheresses, les inondations, et la pression croissante sur la ressource.
Principales actions engagées — et priorités émergentes
L’étude montre que les collectivités ne se contentent pas de discours. Plusieurs actions concrètes sont déjà engagées :
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Réduction de l’artificialisation des sols : 58 % des collectivités déclarent l’avoir réalisée, et 20 % prévoient de le faire.
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Récupération des eaux de pluie : 46 % ont déjà mis en place des dispositifs, et un quart d’entre elles le font depuis plus de 3 ans. 32 % comptent le faire à l’avenir.
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Valorisation des eaux grises et eaux non conventionnelles : bien que moins répandue, cette pratique progresse, notamment dans les zones urbaines denses.Un basculement des priorités s’opère : la gestion des eaux pluviales à la parcelle émerge comme la priorité n°1, devant le réseau traditionnel et l’assainissement — montrant que le « tout tuyau » cède progressivement la place à une approche plus locale, intégrée et résiliente.
Des ambitions réelles — mais des freins persistants
Malgré un engouement marqué, l’étude met aussi en lumière des obstacles qui freinent la généralisation des bonnes pratiques :
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47 % des collectivités pointent le manque de financements comme un frein majeur.
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L’entretien et la maintenance des systèmes (33 %) ou les contraintes administratives (28 %) sont aussi cités comme obstacles.
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Enfin, près de la moitié jugent ne pas être suffisamment accompagnées pour déployer des solutions durables.
Ces freins sont particulièrement saillants pour les petites communes, souvent moins dotées en ressources humaines ou techniques que les intercommunalités.
Pourquoi ce rapport de l’ATEP importe — et ce qu’il ouvre comme perspectives
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Un tournant dans la gestion de l’eau : en se détachant du modèle classique — centré sur les réseaux — l’ATEP promeut une vision modulable, locale, adaptée aux enjeux climatiques et territoriaux.
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Un rôle d’accélérateur et d’expert : par ses guides, ses dossiers thématiques et cette étude, l’ATEP se positionne comme un acteur structurant, capable d’accompagner les collectivités, d’orienter les politiques publiques, et de diffuser les bonnes pratiques.
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Un effet levier pour les citoyens : en encourageant la récupération des eaux de pluie, la valorisation des eaux grises, ou l’assainissement non collectif, l’initiative ouvre la voie à des usages plus durables et une sensibilisation accrue aux enjeux de l’eau.
En conclusion — L’eau comme levier de transition
L’enquête de l’ATEP confirme ce que beaucoup pressentaient : une vraie volonté de changement se dessine dans les collectivités françaises. La gestion de l’eau n’est plus vue seulement comme une contrainte ou une obligation réglementaire, mais comme une opportunité concrète de repenser nos modes de vie, nos villes, et notre relation à la ressource.
Mais pour que cette dynamique se concrétise pleinement — et surtout de façon équitable sur tout le territoire — il faudra lever les freins financiers, améliorer l’accompagnement, et renforcer les outils techniques et réglementaires. L’ATEP, à travers cette étude, montre la voie. Il reste cependant à transformer l’élan en réalité durable, partagée par tous.
Consultez l’étude complète ici.




























