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Les océans, l’eldorado économique de demain ?

The DeeepSea Challenger as it descends on a test dive to 8000 meters.

Les rêves de richesse liés à des zones inex­plorées ont tou­jours han­té l’imaginaire des hommes. Après l’ivresse sus­citée par la con­quête spa­tiale, vient celle de la décou­verte des fonds marins. Tout comme pour l’espace, ce songe col­lec­tif océanique est porté par trois forces : le ver­tige de l’exploration, la soif de con­nais­sances sci­en­tifiques et l’espoir de retombées économiques.

On trou­ve deux façons d’envisager les richess­es poten­tielles de l’océan : d’un côté, une mer stérile, lieu du silence et du froid, illus­trée par les vers célèbres d’Homère : « Ulysse, regar­dant vers la mer infé­conde, ver­sant des pleurs » (Odyssée, Chant 1), tan­dis qu’à l’opposé, dans le mer­veilleux tableau de Bot­ti­cel­li, La Nais­sance de Vénus, la mer sem­ble offrir à l’humanité à la fois richesse et beauté. Ain­si, la vision que nous avons de la mer dans son ensem­ble peut par­fois paraître para­doxale : l’émergence d’un nou­v­el espace colonis­able sus­cite bien des con­voitis­es, mais le monde marin sera-t-il vrai­ment l’eldorado de demain ?

L’eldorado marin : sub­sti­tut ou com­plé­ment de l’eldorado terrestre ?

L’aspect financier, souligné par l’adjectif « économique », util­isé dans l’expression de « zone économique exclu­sive » (ZEE), est la notion car­di­nale de toute réflex­ion con­tem­po­raine sur l’océan. On est en droit de se deman­der pour quelle rai­son elle a été préférée à toute autre, par exem­ple « zone stratégique exclu­sive », « zone com­mer­ciale exclu­sive » ou « zone mil­i­taire exclusive ».

Il est logique de penser qu’à l’immensité de l’océan mon­di­al (360 mil­lions de kilo­mètres car­rés, soit 71 % de la sur­face du globe et surtout 1320 mil­lions de kilo­mètres cubes d’eau) doit cor­re­spon­dre une immen­sité de ressources disponibles, tant dans le domaine du vivant que dans le domaine des matières inertes. Le XXe siè­cle avait représen­té une étape fon­da­men­tale, car la fron­tière entre le con­ti­nent et l’océan a été franchie par une pre­mière ressource énergé­tique : les hydrocarbures.

Le XXIe siè­cle sera-t-il celui des min­erais sous-marins ? Nod­ules, encroûte­ments, sul­fures, ter­res « rares » (1) sont désor­mais les objec­tifs avoués de la con­quête des fonds marins les plus directe­ment acces­si­bles. Une immense palette de pro­duits d’origine marine – sel, coquil­lages, sable, pét­role et gaz, min­erais, phos­phates – font par­tie de cette panoplie. Bien d’autres ressources s’y ajoutent désor­mais, comme l’énergie directe, qu’elle soit maré­motrice ou maréther­mique. La matière vivante elle-même n’est pas étrangère à cette quête : colles, col­orants, algues, ambre gris, huile, molécules à usage phar­ma­ceu­tique ont fait ou font par­tie de l’extraordinaire cat­a­logue des ressources disponibles.

Dans cet inven­taire, il est néces­saire de faire un tri. De très nom­breuses ressources, con­sid­érées par le passé comme essen­tielles, sont main­tenant reléguées au rang d’accessoire ou de curiosité his­torique. Ain­si le sel, matière indis­pens­able pour la con­ser­va­tion comme pour l’alimentation, a per­du beau­coup de sa valeur depuis l’invention de la réfrigéra­tion. Le pour­pre tiré du coquil­lage murex (ou pour­pre de Tyr) n’a plus d’intérêt qu’archéologique. Les coquil­lages (nacre, déco­ra­tion, out­ils) n’ont plus qu’une util­ité déco­ra­tive depuis l’arrivée des bou­tons de chemise en plas­tique, même si les per­les du golfe Per­sique ou de Cey­lan gar­dent leur intérêt commercial.

Le sable pour la con­struc­tion, les graviers (en plac­ers) ont tou­jours leur intérêt, mais le com­merce du corail est sévère­ment régle­men­té. Les fanons de baleine, élé­ments indis­pens­ables pour la fab­ri­ca­tion des para­pluies et des corsets ( !) jusqu’au début du XXe siè­cle, ne sont plus qu’un sou­venir. À l’opposé et tirant son épin­gle du jeu, le pét­role a vu à la fin du XXe siè­cle son prix aug­menter à la suite des con­flits au Moyen-Ori­ent, ce qui a jus­ti­fié l’accélération des recherch­es off­shore et « deep off­shore ». Cela ne sig­ni­fie pas pour autant qu’écumer l’océan n’ait plus qu’un intérêt mar­gin­al, bien au con­traire. Reste que l’accessibilité à ces ressources n’a été pos­si­ble qu’à la faveur d’une triple révo­lu­tion, tech­nologique, sci­en­tifique et juridique.

Une triple révo­lu­tion. Une révo­lu­tion technologique

Jusqu’à l’époque con­tem­po­raine, l’homme ne s’était attardé que dans la pel­licule super­fi­cielle de l’océan, soit en apnée (2), en scaphan­dre lourd ou sim­ple­ment par la pêche ou la chas­se marine. Les vrais pro­grès sont con­tem­po­rains : la plongée « à vif », grâce à l’invention du scaphan­dre autonome (1943), fait attein­dre des pro­fondeurs de l’ordre de 80 mètres. Des mélanges res­pi­ra­toires tels que le trim­ix (oxygène, héli­um et azote) per­me­t­tent, dans des con­di­tions très dif­fi­ciles, de dépass­er les 200 mètres (les 500 mètres n’étant atteints que de façon très expéri­men­tale grâce à la médecine hyper­bare). Les plongées par engins sub­mersibles, soit pilotés, soit autonomes, ont per­mis d’atteindre en 1934 la pro­fondeur de 923 mètres (Dr William Beebe), en 1948 celle 3000 mètres (Pr Auguste Pic­card), et en 1960 la pro­fondeur extrême de 10 916 mètres (Jacques Pic­card et Don Walsh), record bat­tu très récem­ment par James Cameron (env­i­ron 10 998 mètres en 2012). Au-delà des records, ces expéri­ences ont per­mis de recon­naître la nature des fonds marins et notam­ment de décou­vrir des sources hydrother­males en 1977 et la vie qui y est asso­ciée, boulever­sant le dogme d’une vie impos­si­ble sans pho­to­syn­thèse. Une longue route reste cepen­dant à par­courir pour per­me­t­tre une exploita­tion des richess­es sous-marines pro­fondes, le froid, l’obscurité et, surtout, la pres­sion étant des obsta­cles redoutables.

Une révo­lu­tion des sci­ences pures

L’année 1968 mar­que une date essen­tielle. À la suite des travaux de Wegen­er (Die Entste­hung der Kon­ti­nente und Ozeane, 1915, théorie de la « dérive des con­ti­nents »), puis de R. S. Dietz (1961) et H. H. Hess (1962, théorie de l’expansion océanique), il revient à F. Vine & D. Matthews (1963) puis à X. Le Pichon (1968) de pou­voir restituer la chronolo­gie de l’ouverture océanique (théorie de la tec­tonique des plaques), con­fir­mant par là – tout en la mod­i­fi­ant – la théorie révo­lu­tion­naire de Wegen­er. L’océan appa­raît ain­si comme la par­tie la plus jeune de l’écorce ter­restre, s’agrandissant à par­tir des dor­sales médio-océaniques dites zones d’accrétion (3 kilo­mètres car­rés par an). Les fonds marins four­nissent la clé de la com­préhen­sion générale de l’architecture de la planète.

Géo­graphique­ment, deux secteurs recè­lent l’essentiel des ressources minérales : les zones d’accrétion de part et d’autre des dor­sales, tré­sor métallique par excel­lence, et les marges con­ti­nen­tales, dont les bassins sédi­men­taires sous-marins héber­gent les pré­cieux hydro­car­bu­res. Il s’agit de deux « provinces » océaniques fon­da­men­tale­ment dif­férentes. Si les pre­mières se situent en général en haute mer et donc en juri­dic­tion inter­na­tionale, les sec­on­des sont le plus sou­vent inclus­es dans les ZEE ; d’où des con­flits d’intérêt et de délim­i­ta­tion des fron­tières. L’incompatibilité des deux local­i­sa­tions est flagrante.

Les évents vol­caniques des dor­sales océaniques, orig­ine de sites métal­lifères, dif­fusent des eaux très chargées en sul­fures et en oxy­des, générale­ment sous forme de nod­ules, mais que les tech­niques actuelles ne per­me­t­tent pas de récolter de façon rentable par 5000 mètres de fond. Les ressources poten­tielles sont cepen­dant con­sid­érables. Les nod­ules les plus rich­es en fer­ro-man­ganèse (teneurs jusqu’à 50 %) se trou­vent surtout dans le Paci­fique nord-équa­to­r­i­al, de la Polynésie à l’Australie et au sud-est de Mada­gas­car. Les nod­ules rich­es en plomb, cuiv­re, ura­ni­um, tho­ri­um et zir­co­ni­um sont au large de l’Afrique ori­en­tale. En mer Rouge existe un gise­ment de 20 mètres d’épaisseur et de 50 kilo­mètres car­rés qui con­tiendrait 3,2 mil­lions de tonnes de zinc, 800 000 tonnes de cuiv­re, 80 000 tonnes de plomb, 4500 tonnes d’argent et même 45 tonnes d’or… Ce gise­ment étant à la ver­ti­cale des ZEE super­pos­ables de l’Égypte, du Soudan et de l’Arabie saou­dite, on imag­ine les con­flits poten­tiels qu’il sous-tend.

Pour ne pren­dre que deux exem­ples emblé­ma­tiques, 60 % des ressources mon­di­ales en mag­né­si­um, indis­pens­ables pour les alliages aéro­nau­tiques, se trou­vent en mer et les quan­tités d’hydrates de gaz naturel (HGN ou « clathrates », liq­uides dès –20°C, con­tre –163°C pour le GNL) atteignent deux ou trois fois les réserves de com­bustibles fos­siles connus.

D’autres ressources sont disponibles : de l’eau douce, ou des sources d’énergie pri­maire basées sur le gra­di­ent ther­mique et sur la récupéra­tion de l’énorme énergie dis­sipée dans les marées, les houles et les vagues. L’énergie poten­tielle d’une vague de 100 m de long et de 1 m de haut peut être estimée à 333 kilo­joules. Si la vague met une sec­onde à s’aplatir, la puis­sance dis­sipée peut être estimée à 300 kilo­watts, et à env­i­ron 6000 kilo­watts pour une vague de 2,5 mètres (con­di­tions de tem­pête) (3). Les côtes du monde les plus favorisées sont com­pris­es entre les lat­i­tudes 30° et 60° (dans l’hémisphère Sud en rai­son de la hau­teur des vagues comme dans l’hémisphère Nord par la longueur des côtes con­cernées). On con­naît notam­ment les poten­tial­ités de l’énergie maré­motrice de sites à grand mar­nage, comme Fundy Bay (entre la Nou­velle-Écosse et le Nou­veau-Brunswick au Cana­da) et la baie du mont Saint-Michel en France.

Une révo­lu­tion juridique

La con­cep­tion « naturelle » de la lib­erté d’action en mer (Grotius, Mare Liberum, 1609), où la mer est un espace ouvert aux nav­i­ga­teurs de tous les pays, fut remise en ques­tion par la con­cep­tion plus restric­tive du droit mar­itime de l’Anglais John Selden (Mare Clausum, 1635). La pre­mière doc­trine a écrasé la sec­onde durant trois siè­cles. Le chemin, long entre ces deux con­cep­tions, est jalon­né d’étapes fort significatives.

Avant 1958, l’océan n’était conçu que dans sa dimen­sion hor­i­zon­tale, se traduisant par une lib­erté absolue de com­mu­ni­ca­tion indis­pens­able aux tha­las­socraties. Le « Droit cou­tu­mi­er de la mer » res­ta donc inchangé de 1625 à 1958. Après 1958–1960, l’océan acquiert une dimen­sion ver­ti­cale et donc un vol­ume dans lequel les ali­ments, l’énergie, les min­erais pren­nent une place essen­tielle. La lib­erté d’exploitation des mers est alors sérieuse­ment écornée. Enfin, les muta­tions s’accélèrent entre 1965 et 1974 par l’élargissement des eaux ter­ri­to­ri­ales. L’océan Mon­di­al est amputé d’une grande par­tie de sa sur­face, des détroits stratégiques sont con­trôlés par les États riverains et cer­tains pays devi­en­nent inca­pables de sur­veiller un domaine immense.

La Con­férence de Cara­cas (1974–1982), dite « de Mon­tego Bay », mit un terme à ces con­flits océaniques en créant qua­tre zones mar­itimes : une mer ter­ri­to­ri­ale large de 12 milles (4), une zone con­tiguë de 12 milles sup­plé­men­taires, une ZEE (200 milles) réservée à l’État lim­itro­phe et une exten­sion pos­si­ble à 350 milles. Ain­si, les États se sont appro­priés l’Océan, autre­fois vierge. Mais la vir­tu­al­ité de la pos­ses­sion n’en est-elle pas plus patente ? Faute de moyens d’intervention effi­cace con­tre toute main­mise illé­gale, les États ne sont-ils pas aus­si dému­nis que Géronte dans les Fourberies de Scapin ? « Géronte :  — Va‑t’en Scapin, va‑t’en dire à ce Turc que je vais envoy­er la jus­tice après lui. / Scapin : — La jus­tice en pleine mer ? Vous moquez-vous des gens ? (5) »
Sous le triple coup de boutoir de la géo­physique, de la tech­nolo­gie et du droit, la con­cep­tion immuable de l’Océan vole en éclats, tan­dis que s’effondrent les bar­rières tan­gi­bles qui sem­blaient – aux yeux des hommes – les con­di­tions de sa sta­bil­ité éter­nelle. Mais le résul­tat est là : de nou­veaux eldo­ra­dos sont nés, qui attisent l’appétit des États et des institutions.

L’élargissement de la notion d’eldorado

Aux modes clas­siques d’enrichissement à par­tir du milieu marin, comme la pêche, la chas­se, l’exploitation minérale, vien­nent désor­mais s’ajouter notam­ment le com­merce mar­itime (dont la con­teneuri­sa­tion a décu­plé la pro­gres­sion) et les travaux d’infrastructures néces­saires à l’économie immatérielle (avec par exem­ple l’extension des fibres optiques par les deux pas­sages du Nord-Ouest et du Nord-Est). Mais l’un des eldo­ra­dos marins les plus emblé­ma­tiques actuelle­ment est con­sti­tué par les molécules pro­tégées par brevet. En effet, des molécules chim­iques récem­ment décou­vertes sont issues d’organismes marins qui ont la par­tic­u­lar­ité d’être mous, frag­iles ou lents et donc inca­pables de sur­vivre sans une pro­tec­tion chim­ique invis­i­ble, à l’instar de la tra­bec­té­dine, molécule issue d’un tunici­er (Ecteinascidia turbina­ta) util­isée dans les traite­ments anti-tumeurs et qui a reçu une autori­sa­tion de mise sur le marché en 2007 (molécule doré­na­vant syn­thétisée). La plu­part de ces nou­velles molécules sont d’une part d’un très faible ren­de­ment (de l’ordre de moins d’un gramme, par­fois de quelques mil­ligrammes par tonne dans l’organisme marin) et d’une com­plex­ité extrême, ce qui en rend la syn­thèse sou­vent très ardue. Out­re ces molécules à usage phar­ma­ceu­tique pour traiter des mal­adies graves, on peut évo­quer l’utilisation mas­sive des algues pour la cos­mé­tique qui en font l’une des richess­es les plus promet­teuses des fonds marins.

Enfin, les fron­tières mar­itimes insti­tuées par la con­ven­tion de Mon­tego Bay ont créé un eldo­ra­do pour les activ­ités illé­gales. Comme le note Cyrille P. Coutan­sais (6), l’adage « Les con­tre­bandiers ont besoin de fron­tières » est plus que jamais per­ti­nent. Établir des fron­tières mar­itimes revient à engen­dr­er la con­tre­bande et est donc un moyen de créer des richess­es par­al­lèles. De même qu’Al Capone affir­mait sans rire que l’industrie du crime dopait l’économie améri­caine, le rôle économique de la pira­terie con­tem­po­raine est mis au jour par cer­taines sit­u­a­tions. Par­fois, les pirates ne font que prof­iter des oppor­tu­nités offertes par le nou­veau droit de la mer. Atta­quer un bâti­ment à la lim­ite des eaux inter­na­tionales, puis se réfugi­er dans les eaux ter­ri­to­ri­ales d’un État en fail­lite devient une pra­tique courante dans les zones sen­si­bles comme le golfe de Guinée ou le détroit de Malac­ca. Mais d’autres moti­va­tions peu­vent s’y ajouter : ain­si, le long de l’upwelling de Soma­lie, secteur très pois­son­neux et illé­gale­ment pil­lé par des flottes étrangères, une des mis­sions avouées des pirates serait d’assurer la sécu­rité et les revenus de leurs nationaux. La fli­buste serait-elle la réponse la plus appro­priée à la créa­tion d’eldorados de demain ?

Face à cette men­ace, l’action des États peut au con­traire élim­in­er la pira­terie et œuvr­er pour un com­merce mar­itime sûr, lui-même source d’autres formes de richess­es. Comme quoi, il est plus facile de désir­er l’eldorado que d’en bâtir les fondations.

Notes

(1) On nomme ter­res « rares » un groupe de 17 oxy­des métalliques aux pro­priétés voisines, oxy­des issus du scan­di­um (Sc, 21) et de l’yttrium (Y, 39) ain­si que des 15 « lan­thanides » (lan­thane, céri­um, praséodyme, néodyme, prométhéum, samar­i­um, europi­um, gadolin­i­um, ter­bium, dys­pro­sium, holmi­um, erbium, thuli­um, ytter­bium, lutécium).

(2) Comme les « femmes-pois­sons » japon­ais­es (les Ama), pêchant les huîtres per­lières, tra­di­tion main­tenue à peu près intacte jusqu’à nos jours.

(3) Marine, 210, jan­vi­er 2006, p. 29–35.

(4) Cette pre­mière zone est la con­créti­sa­tion de la théorie « Imperi­um ter­rae finiri ubi fini­tur armo­rum potes­tas » (un pays ne peut établir de juri­dic­tion exclu­sive sur des zones mar­itimes que dans la mesure où celles-ci pou­vaient être défendues depuis le lit­toral – autrement dit jusqu’à une portée de canon), Van Bynker­shoek, 1737.

(5) Molière, Les Fourberies de Scapin, Acte II, Scène 7.

(6) Cyrille P. Coutan­sais, Géopoli­tique des océans. L’Eldorado mar­itime, Ellipses, 2012, 240 p.

Légende de la pho­to ci-dessus : Image tirée de Deepsea Chal­lenge 3D, film doc­u­men­taire dans lequel le réal­isa­teur cana­di­en James Cameron entre­prend d’être le pre­mier homme à plonger en soli­taire au fond de la fos­se des Mar­i­annes, le site con­nu le plus pro­fond de la croûte ter­restre, dans lequel il a établi en mars 2012 un record de pro­fondeur en soli­taire à 10 898 m de fond. S’il ne s’agissait que de la sec­onde fois qu’un homme descend à cette pro­fondeur max­i­male, c’est parce que le coût de ce type d’opération est très élevé. Aujourd’hui, très peu d’hommes sont descen­dus en dessous des 4000 m et plus de 75 % de ces zones très pro­fondes restent inex­plorées. Par­al­lèle­ment, les pro­fondeurs des océans nous restent incon­nues à 95 %. (© The Walt Dis­ney Com­pa­ny France)

À propos de l'auteur

André Louchet

Professeur émérite de géographie à l’université de Paris-Sorbonne, auteur notamment de La planète océane (Éd. Armand Colin) et de l’Atlas des mers et océans (Éd. Autrement).

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