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GRTgaz : biogaz et autonomie

Lors d’une conférence de presse, GRTgaz a notamment évoqué l’importance du biogaz dans le mix énergétique à venir, mettant en avant le potentiel de la méthanisation, mais aussi celui de la pyrogazéification et le déploiement de la mobilité bioGNV.

Les contrats d’aides ADEME à l’investissement 2021 (non consolidé) ont concerné 108 projets d’injection et 12 projets de cogénération pour un total de 44,8 millions d’euros d’aides (41,8 M€ en injection et 3,2 M€ en cogénération) ; 770 M€ d’investissements ont été générés dans ces projets aidés, représentant 2 420 000 t de substrats traités, 1 520 GWh de capacité annuelle en injection et 40 GWh de capacité annuelle en cogénération pour environ 330 000 t éq CO2 évitées.

Contexte et modifications

Une évolution des tarifs d’achat du biométhane, la recherche d’une baisse des coûts de production, le renforcement de la réglementation ICPE, qui induit des coûts supérieurs d’investissement, l’intégration territoriale et locale parfois difficile et une nouvelle économie des projets à trouver avec diversification des financements : tel est le contexte pris en compte par l’ADEME pour déployer ses nouvelles aides à partir de 2022. Études de faisabilité et études territoriales ainsi qu’accompagnement de projet sont mis en avant avec des aides allant jusqu’à 70 %. L’objectif est de mieux penser le projet, d’optimiser la conception en amont et d’aider l’accompagnement du projet. Côté faisabilité, les aides concernent les études AMO montage projet avant construction, l’étude GRD type 2, la concertation et représentent jusqu’à 70 % d’un coût maximum de 100 000 €. Côté accompagnement sont éligibles les secteurs cogénération, injection, chaleur, bioGNV, avec une priorité donnée aux projets avec biodéchets, collectifs agricoles, individuels agricoles, bioGNV sous AO CRE, injection sous AO CRE ou STEU (station d’épuration). Les prestataires d’études doivent être indépendants et qualifiés QualiMétha. Les prérequis sont une étude faisabilité (faite par un BE QualiMétha selon le cahier des charges ADEME) ou une étude amont équivalente, suivant la trame du cahier des charges ADEME, sous validation d’un instructeur ADEME. Attention : toutes les demandes doivent être faites en même temps, il faut donc bien réfléchir à toutes les démarches pour faire une dépense unique auprès de l’ADEME, une fois pour toutes.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter la direction régionale ADEME (https://www.ademe.fr/lademe/infos-pratiques/implantations-geographiques-lademe).

Le développement de la méthanisation est très soutenu : 6,4 TWh/an de capacités installées fin 2021. Avec 19 TWh supplémentaires de projets en développement, la dynamique est supérieure à la trajectoire prévue par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (6 TWh en 2023). De plus, la production de méthane renouvelable et bas carbone est estimée à 320 TWh à l’horizon 2050 (hors hydrogène).

Une dynamique supérieure à la trajectoire de la PPE

Fin 2021, 365 sites de méthanisation (+ 151 par rapport à 2020) injectent dans les réseaux gaziers, dont 46 dans le réseau de GRTgaz (+ 25). Ces injections ont représenté 4,3 TWh, soit 1 % de la consommation nationale. La capacité annuelle de production s’élevait fin 2021 à 6,4 TWh/an (+ 2,5 TWh/an par rapport à 2020). GRTgaz exploite 5 rebours et pilote un portefeuille de 32 nouveaux sites de ce type. Avec 19 TWh supplémentaires de projets d’unités de méthanisation actuellement en développement, la dynamique est très supérieure à la trajectoire prévue par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (6 TWh en 2023).

Un potentiel important, mais peu de soutien

L’important potentiel de biométhane est confirmé par plusieurs études récentes : les gaz renouvelables ne sont pas une ressource rare. Ainsi, l’estimation de production de méthane renouvelable et bas carbone en France est de 320 TWh à l’horizon 2050 (hors hydrogène) !

Mais une incertitude apparaît à l’échéance 2024/2025, avec un net ralentissement du nombre de nouveaux projets lancés depuis fin 2020. Le déploiement effectif des nouveaux dispositifs de soutien aux gaz renouvelables est donc critique pour donner à ces filières une perspective de stabilité de leur développement. La filière attend notamment la traduction réglementaire des Certificats de production de biométhane (qui reste à préciser), les appels d’offres pour le biométhane injecté (projets > 25 GWh/an) et les contrats d’expérimentation pour les technologies innovantes. 

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