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Métiers variés : quels emplois en biogaz ?

Le secteur du biogaz crée des emplois sur des postes très variés, les profils recherchés allant du niveau bac à bac + 2/3 pour les techniciens et à bac + 5 en ingénierie. La filière recrute aussi des personnes ayant une expérience dans le secteur, mais aussi dans les filières industrielles mécaniques et de construction. Pour ce qui est des recruteurs, les très grandes entreprises côtoient les PME et les startups, sans oublier les entreprises du monde agricole.

En moyenne, chaque installation d’une unité de méthanisation génère une dizaine d’emplois indirects pour sa mise en œuvre, de l’étude à la réalisation. Par ailleurs, trois ou quatre emplois directs sont créés par installation. Ces emplois sont liés à l’exploitation et à la maintenance.

Des emplois variés

Les métiers de la filière méthanisation sont très variés et font appel à la fois à des compétences non spécialisées dans la méthanisation (par exemple le BTP) et à des métiers spécifiques au biogaz, qui sont parfois mal connus. Nous avons répertorié les principaux métiers dans le tableau ci-joint, qui montrent cette diversité tant de postes que d’employeurs. Ces métiers sont pérennes et localisés sur tout le territoire à proximité des sites de méthanisation. Pour bien comprendre quels types d’emplois sont concernés, il est nécessaire de revenir sur les différentes étapes d’un projet de méthanisation. La mise en œuvre de l’unité tout d’abord nécessite les étapes suivantes : études et ingénierie, génie civil et VRD (voirie et réseaux divers), équipements, pose des équipements… Ensuite, l’exploitation et l’entretien requièrent gestion des intrants  et des cultures utilisées en méthanisation (majoritairement des CIVE, cultures intermédiaires, et de façon très minoritaire quelques cultures alimentaires) et enfin la maintenance. D’après l’étude d’impact de la filière biogaz sur l’emploi en France de 2018 à 2030 (juillet 2019), l’exploitation et la maintenance des unités de production de biogaz représentent d’ores et déjà environ la moitié des emplois directs de la filière à l’échelle nationale. Chaque étape requiert des compétences et propose des postes très différents. Petit panorama :

• Études et ingénierie. Situés en amont, les postes concernés ici sont nombreux : chef de projet, coordinateur, chargé d’études et d’ingénierie, ingénieur procédés et méthodes, biologiste et chimiste, développeur, ingénieur commercial. Les entreprises qui recrutent pour cette phase sont les bureaux d’études, les ensembliers, les sociétés de développement de projets. Les compétences recherchées pour les postes les plus qualifiés dans les bureaux d’études, chez les développeurs de projets, les constructeurs et les ensembliers sont plutôt des compétences d’ingénieur généraliste ou ayant une spécialisation sur des sujets liés aux enjeux de méthanisation (énergie, mécanique, etc.).

• Génie civil, VRD, terrassement. Cette étape de mise en œuvre de l’unité de méthanisation requiert chef de projet, chef de chantier et ouvriers. Les entreprises de BTP et de génie civil ont les compétences requises pour cette phase, celles-ci n’étant pas spécifiques à la filière biogaz.

• Équipements. Les équipements qui composent une installation de méthanisation sont de plusieurs ordres : cuves et toits pour l’infrastructure, pompes et agitateurs pour la gestion des intrants, équipement haute pression pour la gestion des biogaz, matériel de détection et de sécurité. Cela recouvre donc de nombreuses entreprises, équipementiers et ensembliers avec des ingénieurs, des technico-commerciaux et des ouvriers spécialisés.

• Pose des équipements. Pour la mise en place de ces équipements, chef de projet, chef de chantier, ouvriers sont également requis par les entreprises qui en font également travailler d’autres pour le raccordement électrique. Les spécialistes des réseaux de gaz interviennent aussi pour le branchement et la connexion en fin de chantier.

La production des CIVE est effectuée par les agriculteurs, de même que le transport des intrants.

Pour son exploitation, une unité de méthanisation requiert bien souvent au minimum une personne à temps plein et la gestion des CIVE peut conduire à l’embauche de salariés agricoles supplémentaires. L’exploitation d’une unité de méthanisation demande de bien connaître son fonctionnement, ce qui suppose une formation spécifique.

Le technicien de maintenance d’unités de méthanisation a un poste clé. La maintenance d’une unité de méthanisation demande une très bonne connaissance de son fonctionnement. Cela implique aussi une formation spécifique.

• Mobilité. Le développement des usages de mobilité autour des unités de méthanisation est en cours. Ces métiers vont concerner à la fois les stations-service GNV, donc spécifiques au secteur du gaz, et les métiers de l’entretien des véhicules.

Une demande de qualification

Les emplois du secteur biogaz sont répartis dans tous les territoires et non dans de grands centres industriels. La filière est dynamique et de nombreux postes vont être à pourvoir, particulièrement chef de projet, ingénieur d’études, responsable d’exploitation et technicien de maintenance (électromécanique, suivi biologique…). Mais ce secteur étant relativement nouveau, les métiers spécifiques sont parfois mal connus. Devant le nombre croissant de demandes de cette filière dynamique et les spécificités de certains postes, les difficultés de recrutement poussent la profession à mettre en œuvre des formations spécialisées, en formation initiale ou en formation continue, qui sont à découvrir dans ce guide.

Enfin, les métiers de la méthanisation peuvent s’exercer dans des secteurs divers. Nous avons répertorié les différentes typologies d’unité de méthanisation : agricole autonome ou territorial, industriel territorial, biodéchets et déchets ménagers, STEP, installation de stockage de déchets non dangereux.

Source : Les éléments de cet article sont en partie tirés d’une étude réalisée par Bruno Rebelle, directeur général, Transitions ; Baptiste Arnaud, chef de projet, Transitions ; Ariane Audisio, chef de projet, Transitions ; Laurence Haeusler, directrice, In Numeri ; Philippe Quirion, directeur de recherche en économie au CNRS ; SMASH, sur la base de l’adaptation de l’outil TETE « Transition écologique territoire emploi » conçu par Philippe Quirion, janvier 2018, https://territoires-emplois.org

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