La 28ème Conférence des Parties (COP28) s’est tenue cette année à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, du 30 novembre au 13 décembre 2023. Elle s’inscrit comme la plus grande COP en termes de participation jamais organisée avec plus de 100 000 participants. Gouvernements, collectivités ou encore société civile (ONG, entreprises, scientifiques…) se sont réunis pendant près de deux semaines afin de dresser le premier bilan mondial de l’Accord de Paris (COP21). Après d’intenses négociations, la France se félicite de cet accord historique intitulé « Le Consensus des Emirats arabes unis » qui engage l’ensemble des 195 parties vers la sortie des énergies fossiles et affirme plus que jamais l’objectif des 1,5 degré.
La France et l’Union européenne ont su porter une position exigeante et volontariste durant des négociations difficiles, ce qui a permis à la COP28 d’enregistrer plusieurs avancées majeures :
- Sortie progressive des énergies fossiles d’ici 2050
Pour la première fois lors d’une COP la question de la sortie des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) a été au cœur des négociations. L’accord final fait état d’une sortie progressive des énergies fossiles afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément aux préconisations scientifiques. La France se félicite de cette avancée historique qui s’inscrit pleinement dans les objectifs fixés par l’Accord de Paris.
En outre, le texte rappelle la nécessité de diminuer le charbon, comme demandé à la COP26 à Glasgow.
La France avait signifié, dès le début de la COP, sa volonté d’en sortir totalement avec le lancement de l’initiative « accélérateur de la sortie du charbon » (Coal Transition Accelerator, CTA).
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- Triplement de la production des énergies renouvelables d’ici 2030
L’accord affirme l’ambition de tripler les énergies renouvelables dans le monde d’ici 2030.
En parallèle, le samedi 2 décembre, avait été signé en ce sens par 123 pays un engagement similaire. Ces États se sont en effet engagés à travailler ensemble en vue de porter les capacités mondiales d’énergie (solaire, éolien, hydroélectricité, biomasse…) à 11 000 gigawatts (GW) au lieu de 3 400 GW aujourd’hui.
- La reconnaissance du nucléaire comme solution de décarbonation
Pour la première fois, le texte mentionne à plusieurs reprises la contribution de l’énergie nucléaire à la lutte contre le changement climatique. C’est une reconnaissance historique et une victoire diplomatique pour la France.
Une vingtaine de pays, dont la France, les États-Unis et les Émirats Arabes Unis, avait appelé dans une déclaration commune à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050, par rapport à 2020. Ces États se sont en effet engagés au début de la COP à garantir un fonctionnement des centrales qui soit à la fois responsable et satisfaisant aux normes de sûreté, mais aussi respectueux des critères de durabilité, de non-prolifération et intégrant un plan de gestion de long terme des déchets nucléaires.
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- Aider les pays les plus vulnérables
Conscient de l’accélération du changement climatique et de l’intensification des dommages qu’il cause aux pays les plus vulnérables, le fonds de réponse aux « pertes et préjudices » a été adopté dès le premier jour de la COP28 avec des premières contributions totalisant plus de 700 millions de dollars. Lancé l’an dernier à la COP27 de Charm el-Cheikh en Égypte, il va permettre aux pays les plus vulnérables victimes des catastrophes climatiques (montée du niveau de la mer, sécheresses, cyclones…) d’accéder à des financements pour reconstruire après ces événements. La France y contribuera jusqu’à 100 millions d’euros.
Le « Consensus des Emirats Arabes Unis » fait également des références claires à la justice climatique, essentielle pour la solidarité avec les pays africains et les petites îles.
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Source : https://www.ecologie.gouv.fr/