Les équipes de l’entreprise la Française de l’énergie (FDE) auraient découvert des réserves colossales d’hydrogène naturel dans le bassin minier lorrain de Folschviller. Une découverte qui pourrait soutenir la transition énergétique en Europe.
La société FDE a dévoilé la découverte d’un gisement exceptionnel d’hydrogène blanc dans les sous-sols du site du puits de Folschviller, en Moselle. Estimées à 46 milliards de tonnes, ces réserves ont été dénichées en collaboration avec des chercheurs du CNRS et de l’université de Lorraine, dans le cadre du projet de recherche Regalor (Ressources gazières de Lorraine). Initialement, ce producteur d’énergie à empreinte carbone négative y menait des travaux de forage afin de détecter d’éventuelles poches de grisou.
Les géologues ont découvert non seulement du méthane, mais aussi des teneurs significatives d’hydrogène blanc dissous dans l’aquifère carbonifère. Selon eux, celles-ci s’élèvent à plus de 15 % à 1 100 m et pourraient grimper à plus de 90 % à 3 000 m de profondeur. FDE a donc déposé une demande d’octroi de permis exclusif de recherches minières pour explorer l’hydrogène naturel dans ce bassin minier. La société Solexperts a quant à elle analysé les gaz dissous dans l’eau dans les formations géologiques jusqu’à 1 200 m de profondeur, à l’aide d’une sonde respectueuse de l’environnement. En effet, le travail de miniaturisation de la sonde SysMoG permet une auscultation du sous-sol à partir de puits d’un diamètre intérieur de 6 cm.
La production d’hydrogène vert en est à ses balbutiements. Dans ce contexte, la découverte d’importantes quantités d’hydrogène naturel dans les sous-sols autour d’un des puits du bassin minier lorrain pourrait améliorer le paysage énergétique européen et mondial. Sous ce territoire, encore affecté par la désindustrialisation et l’arrêt des mines de charbon, pourrait donc se trouver le plus gros réservoir mondial d’hydrogène naturel connu à ce jour.
Photo ci-dessus : À Folschviller, la dernière mine de charbon a fermé en 1979. La ville a depuis perdu un cinquième de sa population. Aujourd’hui, la perspective d’une exploitation du gisement d’hydrogène est bien accueillie par les pouvoirs locaux. © A.BourgeoisP/Wikimedia, CC BY-SA