Suez en Île-de-France, acteur majeur de la transition énergétique

Green Inno­va­tion. Pour­riez-vous présenter l’activité de Suez Île-de-France en matière de val­ori­sa­tion des déchets en faveur de la pro­duc­tion d’énergie renou­ve­lable, locale et décarbonée ?

Jean-Michel Kale­ta. Afin de lut­ter active­ment con­tre le change­ment cli­ma­tique, Suez développe pour ses clients des solu­tions inno­vantes per­me­t­tant de réduire les émis­sions de gaz à effet de serre (GES), d’optimiser la per­for­mance énergé­tique et de favoris­er la pro­duc­tion d’énergie renouvelable.

Les unités de val­ori­sa­tion énergé­tique (UVE) trans­for­ment les ordures ménagères non recy­clables en énergie, ce qui per­met d’alimenter les réseaux de chaleur urbains en chaleur ou de pro­duire de l’électricité. Les résidus solides d’incinération (mâchefers) sont par ailleurs dirigés vers des fil­ières de traite­ment afin d’être val­orisés dans les travaux publics, comme rem­blai ou sous-couche routière.

Suez exploite en Île-de-France six unités de val­ori­sa­tion énergé­tique pour ses clients et col­lec­tiv­ités, qui per­me­t­tent de val­oris­er 1,8 mil­lion de tonnes de déchets non recy­clables en énergie et d’alimenter près de 550 000 habi­tants en chauffage ou en électricité.

Pour en savoir plus : 
https://bit.ly/3UROwyI

Parlez-nous du procédé Degrés Bleus dont vous êtes le concepteur.

Marie-Cécile de Chezelles. Depuis plus de dix ans, Suez met en place pour les villes la solu­tion Degrés Bleus qui ali­mente des bâti­ments, des écoles, des piscines… Le principe con­siste à récupér­er les calo­ries des eaux usées pour les réu­tilis­er locale­ment, à l’endroit même où elles sont collectées.

En Île-de-France, nous avons instal­lé la solu­tion Degrés Bleus sur 12 sites (piscine, bâti­ments admin­is­trat­ifs, écoles…), ce qui per­met d’économiser 1 500 tonnes d’équivalent CO₂. C’est un investisse­ment dans une énergie renou­ve­lable, durable et dont le coût est stable.

Les autres avan­tages de cette solu­tion : 

• es eaux usées restent dans les collecteurs ;

• as de « manip­u­la­tion des eaux usées » ;

• oins d’emprise au sol, moins de fonci­er nécessaire.

Sans nui­sance et sans dan­ger, Degrés Bleus s’adapte aus­si bien sur un réseau neuf que sur un réseau exis­tant : loge­ments, bureaux, piscines, hôpi­taux, maisons de retraite, écoles…

Quelles sont les tech­nolo­gies util­isées pour la pro­duc­tion de cette énergie renouvelable ?

M.-C. de C. La solu­tion Degrés Bleus repose sur un échangeur de chaleur cou­plé à une pompe à chaleur. Con­sti­tué d’un cir­cuit de canal­i­sa­tions en boucle fer­mée, l’échangeur trans­porte une eau qui va être chauf­fée par la chaleur des eaux usées. Elle parvient ensuite à la pompe qui assure la tran­si­tion entre le réseau d’assainissement et le cir­cuit de chauffage. En sor­tie de pompe à chaleur, l’énergie est util­is­able à un niveau de tem­péra­ture com­pat­i­ble avec les besoins des bâti­ments.                                ■

Motion design expli­catif de la solu­tion Degrés Bleus : https://bit.ly/3Xdh9YW